Surélévation de maison : choix des fenêtres, les pièges à éviter !

La gestion de l’apport de lumière est un atout pour votre projet : il n’est pas à prendre à la légère. En effet, comptez entre 1800 € et 4000 € du m² pour surélever et aménager votre maison ! Pour en tirer la meilleure plus-value possible, vous devrez tout prévoir : de l’optimisation de l’aménagement à la luminosité en passant par le parti-pris architectural de la surélévation.

Surélévation : comment prévoir ses ouvertures ?

Une surélévation représente un gain de surface habitable qui va être créé à l’étage d’une maison. Vous pouvez prévoir cette extension soit sur une maison de plein pied, soit sur le premier étage existant. La hauteur ainsi atteinte est à prendre en compte, en plus de quelques questions à se poser avant de passer aux plans :

• À quelle distance se trouvent les voisins ?
• Surplombez-vous les ombres portées de la végétation et des bâtiments voisins ?
• Êtes-vous ainsi davantage exposé à une route ou une ligne ferroviaire ?
• La maison est-elle à proximité d’un bâtiment classé ?
• Quelle est l’année de construction de ma maison ?

Le Groupe Lorillard fait le point avec vous sur ces différents cas de figure pour bien choisir l’emplacement de vos ouvertures et la gamme de fenêtres correspondante.

Prendre en compte votre voisinage dans votre projet de surélévation

La servitude de vue encadre légalement votre futur projet de surélévation. S’il n’est pas nécessaire d’obtenir l’accord de vos voisins pour débuter vos travaux, il reste conseillé de leur présenter vos plans ou vues d’architecte pour obtenir leur adhésion. En particulier lorsque vous vous approchez des limites légales soit 1.90 m en vision droite et 60 cm en vision oblique.

Autant que possible : ne prévoyez pas de fenêtres ou de baies vitrées ayant un vis-à-vis trop important. Vous ne pourriez profiter de vos nouvelles pièces autant que vous le souhaitez. Vous pourriez même créer des tensions de voisinage.

Si l’exposition est favorable : vous pouvez faire le choix de positionner vos ouvertures sur un seul coté en prévoyant un apport de lumière généreux. Un coulissant XXL, en 3 à 4 vantaux peut suffire. Si votre plancher est étroit, il est préférable de choisir une baie vitrée en 2 vantaux intégrée dans une verrière ou surplombée d’une imposte vitrée.

Lorsque le vis-à-vis est inévitable : l’ajout d’un brise-soleil ou de stores permet de s’abriter des regards tout en profitant de la vue extérieure. La plupart des modèles sont compatibles avec une motorisation ou une gestion domotique. En cas de fort ensoleillement : ils se chargent de la gestion de l’apport solaire pour vous apporter tout le confort possible lorsqu’ils sont raccordés à une station météo.

Tenir compte de l’ensoleillement dans une extension de maison en étage

Une bonne occultation est donc indispensable, d’autant plus que dorénavant, la RT2020 concerne certains projets d’extensions de maisons et tend à se généraliser au fil des mois. Mieux vaut prévoir pour votre surélévation d’épouser dès maintenant le cadre de la norme de construction durable.

Le confort d’été se calcule en fonction du nombre d’heures annuelles où la température du logement s’élève au point de devenir inconfortable. Dès la conception de vos plans, prévoyez une barrière efficace au rayonnement solaire. N’oubliez pas que votre futur étage sera davantage exposé à la course du soleil : deux précautions valent mieux qu’une pour atteindre les objectifs de la RT2020.

Il existe des volets roulants à lames bioclimatiques, des volets battants ou coulissants en aluminium dotés d’une âme isolante ou encore des pergolas et des stores bannes qui vous permettront de protéger les baies situées sur la terrasse de l’étage.

Si le climat l’exige : doublez votre protection en prévoyant un vitrage à contrôle solaire qui bloque les rayons UV à l’extérieur. Notamment sur les façades situées au Sud. Sur les ouvertures situées au Nord, il est possible en revanche d’isoler du froid extérieur, en optant pour des vitrages thermiques. L’étude des plans avec un expert de la menuiserie permet de prévoir précisément le pourcentage de chaleur et de lumière naturelle juste nécessaire au confort des occupants.

Se préserver du bruit extérieur dans une surélevation

Une surélévation de maison concerne généralement des bâtiments situés en zone urbaine, disposant de peu de foncier. Les m² se gagnent en hauteur pour préserver un jardin ou une cour trop petite pour accueillir une pièce supplémentaire.

La ville apporte différentes sources de nuisances sonores. Une pièce en étage, de surcroît une chambre à coucher, doit être isolée du bruit. On peut s’appuyer sur la vision satellite du logement pour calculer la distance des futures pièces avec une grosse artère, une ligne ferroviaire, une zone d’activité et même une cour de récréation ! Si l’on souhaite affiner son diagnostic, des acousticiens peuvent faire des préconisations d’atténuation de bruit à la suite de tests normés.

Prendre de la hauteur implique que vous serez exposé aux bruits extérieurs sans obstacles pour les atténuer. N’oubliez pas que c’est l’isolation des murs qui bloque majoritairement les nuisances sonores. En plus d’une isolation spécifique, il vous faudra installer des vitrages et des aérations acoustiques sur les façades concernées.

La surélévation en zone ABF : attention au patrimoine classé environnant

Si votre logement, bien que récent, se trouve à proximité d’un bâtiment patrimonial, même une modeste église, vous devez vérifier si vous êtes concerné par la réglementation des Bâtiments de France.

En effet, si votre rez-de-chaussée semble ne pas répondre à certains codes architecturaux, il en est peut-être autrement de vos pièces qui seront situées à l’étage : seront-elles visibles depuis cet ouvrage ancien ?  Cette jolie église ou ce château de caractère a-t-il récemment fait l’objet d’une protection liée au patrimoine ? Ne risquez pas un refus de permis de construire en négligeant cet aspect. Par ailleurs : cette information peut influencer le style architectural de votre surélévation. Lorsque certains prennent le parti de mixer l’ancien et l’ultra-moderne, vous serez peut-être contraint de suivre un certain nombre d’obligations concernant le choix de vos matériaux et de vos teintes.

Les gammes traditionnelles de menuiseries deviennent un atout de choix si vous êtes situé en zone ABF (Architecte des Bâtiments de France). Elles répondent d’emblée aux codes architecturaux requis : cintrage, petits-bois, volets traditionnels, moulures. Ces gammes sur-mesure s’adaptent aux différents cahiers des charges ABF. De plus, vous pouvez personnaliser le côté intérieur de votre menuiserie en lui donnant un aspect plus contemporain (la bicoloration, le style de poignée et de parclose peuvent alors s’accorder avec une décoration contemporaine).

Bien choisir un parti-pris architectural pour votre surélévation grâce aux fenêtres

Lorsque le logement n’est pas soumis à une réglementation particulière. Il est possible de laisser libre cours à son imagination. Dans les tendances actuelles, on remarque une nette préférence pour le mixage de deux époques. Cependant, il est nécessaire de conserver des marqueurs communs aux deux parties de la maison pour intégrer au mieux cette nouvelle surface dans le bâti existant.

L’extension verrière fonctionne très bien avec de nombreux types d’architecture. Elle couvre généralement le rez-de-chaussée et le nouvel étage afin d’assurer un lien visuel entre les 2 lieux. Légère et transparente, elle met en valeur les atouts des 2 époques avec finesse. Il faut cependant être attentif à la bonne portance du pignon et la surface de terrain disponible en contrebas avant de se lancer. Si le projet est viable, il faudra alors s’intéresser à l’ensoleillement et à l’exposition au vent pour choisir le type de verrière et de vitrage adaptés. Les vantaux mobiles et les occultations, judicieusement posés, apporteront la fraicheur et l’ombre nécessaire en été.

Les fenêtres en aluminium jouent quant à elles la carte de la modernité. La finesse des profils assure un clair de vitrage maximal, propice à l’ensoleillement. Disponibles en frappe et en coulissant, les fenêtres en aluminium se déclinent dans des coloris contemporains, parfaites pour s’intégrer dans une extension en ossature bois très contemporaine. Attention cependant d’opter pour un châssis en précadre, compatible avec la pose sur ossature bois.