Les dangers méconnus de l’amiante un matériau encore présent dans les logements
Publié le 19/05/2025



L’amiante, ce matériau longtemps utilisé dans le secteur du bâtiment pour ses propriétés isolantes et ignifuges, fait encore peser des risques importants sur la santé des occupants et des professionnels du bâtiment en France.
Bien qu’interdit depuis 1997, ce matériau dangereux reste omniprésent dans de nombreux logements construits avant les années 1980. Trop souvent négligée, l’exposition aux fibres d’amiante peut provoquer des maladies graves, parfois mortelles, chez les personnes exposées, même à faible dose. À ce jour, la France recense des milliers de victimes de maladies liées aux différentes amiantes, comme le mésothéliome, un cancer rare et agressif.
Amiante : un risque de santé invisible toujours présent dans les bâtiments anciens
Un matériau autrefois prisé, aujourd’hui sous interdiction
Jusqu’à la fin des années 1970, l’amiante était largement utilisé dans les produits de construction, notamment pour les cloisons, plafonds, conduits, dalles de sol, et les joints de fenêtres. Ce matériau se trouvait aussi fréquemment dans les loggias, sous forme de ciment amianté, en raison de sa résistance à l’humidité et à la chaleur.
La France a officiellement prononcé l’interdiction de l’amiante en 1997, bien après d’autres pays comme la Suède ou les États-Unis. Néanmoins, de nombreux bâtiments en état d’usage construits avant cette date contiennent encore de l’amiante, souvent à l’insu des propriétaires. Ces logements sont souvent rénovés par des travailleurs indépendants ou par le propriétaire qui effectue des réparations ou des travaux par lui-même. Le danger se situe dans l'absence de diagnostic et le manque de protection face aux fibres soulevées pendant un chantier.
Une exposition aux fibres d'amiante toujours possible en France
Les dangers de l’amiante ne résident pas seulement dans sa présence, mais dans la libération de fibres microscopiques dans l’air. Le danger réside dans l'inhalation de ces petites fibres. Que l'exposition soit courte ou prolongée, le risque pour la santé est avéré. Ces poussières, invisibles à l’œil nu, peuvent être inhalées et causer des cancers des poumons, de la plèvre ou encore de la gorge. La dangerosité est maximale lors de travaux de réparation ou de rénovation, lorsque le matériau est dégradé ou mal manipulé.
Focus sur les joints de fenêtres et les loggias avant la réglementation amiante
Des éléments de menuiserie particulièrement concernés par des mesures de désamiantage
Les joints de fenêtres anciens, notamment ceux présents dans les bâtiments construits entre les années 1950 et 1980, peuvent contenir de l’amiante chrysotile, un type d’amiante blanc très utilisé pour ses qualités isolantes et souples. Lors de leur dépose ou remplacement, le risque d’exposition est élevé, tant pour les occupants que pour les travailleurs du bâtiment. Une étude de l’INRS indique que ces zones représentent un point critique lors des travaux de rénovation énergétique. Pour limiter les risques d'exposition des résidents aux poussières d'amiante, les réparations des menuiseries doivent être réalisées dans des conditions de desamiantage strictes.
Les loggias, un lieu à risque souvent sous-estimé
Les loggias et balcons fermés par des panneaux préfabriqués ou habillés de plaques en fibrociment peuvent également contenir de l’amiante. Ces matériaux, lorsqu’ils se fissurent avec le temps ou sous l’effet des intempéries, libèrent des fibres dans l’air. En France, de nombreux logements sociaux ou copropriétés anciennes comportent encore ce type de structure. Tous les éléments de ces zones doivent être déposés et remplacés au profit de matériaux récents en respectant la réglementation des travaux liés à l'amiante.


Que dit la réglementation et quelles sont les bonnes pratiques ?
Une réglementation stricte mais souvent ignorée
La réglementation française, impose un diagnostic amiante obligatoire avant tout travail dans un bâtiment construit avant juillet 1997. Ce diagnostic, réalisé par un professionnel certifié, permet d’identifier les zones contenant de l’amiante et de mettre en œuvre les mesures de protection nécessaires.
Pour les interventions les plus à risque, comme le retrait de joints ou de plaques amiantées, un désamiantage encadré par des entreprises certifiées est obligatoire. Ces opérations se font dans des conditions de sécurité strictes, avec port de protections individuelles, confinement du lieu de travail et gestion spécifique des déchets.
Une vigilance amiante encore trop faible dans les petits chantiers
Malheureusement, de nombreux petits chantiers de réparation ou de rénovation échappent à ce cadre réglementaire, notamment lorsque les travaux sont réalisés sans diagnostic préalable. Les travailleurs indépendants, salariés du bâtiment ou particuliers bricoleurs sont alors directement exposés à des risques graves, comme le cancer, souvent sans en être conscients.
Le désamiantage des fenêtres : une opération délicate encadrée par la réglementation
Lorsqu’une fenêtre ancienne est remplacée dans un bâtiment construit avant 1997, la question du désamiantage se pose systématiquement. En effet, les joints, les mastics, voire certaines collerettes d'étanchéité utilisés autour des dormants peuvent contenir de l’amiante chrysotile. Avant toute intervention, un diagnostic amiante avant travaux (DAAT) doit être réalisé par un opérateur certifié. Si des matériaux contenant de l’amiante sont repérés, les travaux ne peuvent être réalisés que par une entreprise formée et habilitée, conformément à la réglementation en vigueur.
Le processus de désamiantage d’une fenêtre implique plusieurs mesures de sécurité : installation d’un confinement étanche, port d’équipements de protection individuelle, captation des fibres à la source, et traitement des déchets selon un protocole strict. Ces précautions sont indispensables pour éviter la dispersion de poussières dans l’air et protéger aussi bien les travailleurs que les occupants du logement. Le remplacement des menuiseries dans un environnement amianté ne peut donc s’improviser, et requiert un savoir-faire spécifique que seuls les professionnels certifiés peuvent garantir.
Un enjeu de santé publique toujours d’actualité
La question de l’amiante dans les vieux logements dépasse le cadre du bâtiment. Il s’agit d’un enjeu de santé publique majeur qui mobilise encore aujourd’hui l'état, les instituts de recherche, les professionnels du bâtiment et les organisations de victimes. Face à ce danger invisible mais bien réel, la prévention, l’information et le respect de la réglementation sont les meilleures armes.
Avant tout travail, il est essentiel de vérifier la présence éventuelle d’amiante à l'aide d'un diagnostic amiante notamment dans les joints de fenêtres ou les structures de loggias construites avant 1980.
Faire appel à des professionnels qualifiés pour les diagnostics et les travaux de désamiantage est la garantie de préserver la santé, la sécurité et la protection de tous.

Protectea : une expertise dédiée aux chantiers de désamiantage de menuiseries
Face à la complexité croissante des chantiers de rénovation impliquant des matériaux dangereux comme l’amiante, le Groupe Lorillard a développé la marque Protectea, une entité spécialisée dans les interventions sensibles. Grâce à son savoir-faire technique et à ses équipes formées selon les dernières normes en matière de sécurité, Protectea intervient sur les fenêtres amiantées dans le respect strict de la réglementation.
De l’analyse préalable à la mise en œuvre du désamiantage, en passant par le confinement du site et la traçabilité des déchets, Protectea prend en charge l’ensemble du processus. Une intervention SS3 ou SS4 est préconisée selon la nature de l'intervention sur les fenêtres ou les loggias. Le cahier numérique apporte une visibilité réglementaire sur la gestion des déchets dangereux liés aux travaux sur ces matériaux à haut risque. Chaque travailleur est formé et spécialisé dans les activités de désamiantage.
Cette expertise garantit à la fois la protection des travailleurs, la sécurité des occupants et la conformité réglementaire du projet. Protectea s’impose comme un acteur de référence dans la gestion des risques liés à l’amiante sur les chantiers de menuiseries.

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