Le siège de l'Huma se dote d'une nouvelle façade mur-rideau VEC

EN QUELQUES MOTS

Description de la réalisation

L’ancien siège du journal « L’Humanité » situé en Seine-Saint-Denis, à proximité de la basilique de la ville de Saint-Denis, bénéficie d’un budget France Relance de 41.5 millions d’euros pour achever sa réhabilitation énergétique. Cette œuvre moderniste est emblématique du travail d’Oscar Niemeyer, architecte brésilien exilé en France dans les années 1970. Il a marqué son époque par l’édification d’une grande partie de la ville nouvelle de Brazilia. En France, il a dessiné notamment le siège du parti communiste de Paris et la Bourse départementale du travail de Bobigny.

Le bâtiment, inscrit aux Monuments Historiques en 2007, est resté inoccupé depuis le début des années 2000 suite à son rachat par l’État. En 2025, il accueillera plusieurs centaines d'agents territoriaux.

France 2000 prend part à ce chantier remarquable dans le respect absolu du patrimoine architectural. Un travail de recherche sur la conception du bâtiment et d'études des nouvelles solutions constructives s'engage avec Eiffage Construction et les autres entreprises mandataires.

Un grand soin est apporté au remplacement de 2900 m² de murs-rideaux VEC (vitrage extérieur collé). Cet ensemble de murs-rideaux est le second à être mis en œuvre dans l’Hexagone dans les années 1980 juste après la construction pionnière de la Cité des sciences et de l’industrie. Le vitrage bleu-vert doit être remplacé à l’identique et la trame du mur-rideau doit rester fidèle au premier ensemble.

Une structure aluminium à rupture de pont thermique renforcée est finalement retenue ainsi qu’un vitrage à contrôle solaire qui donne cette teinte particulière aux éléments verriers. Un témoin installé sur le chantier a permis de documenter les variations de teintes tout au long de la journée et de les comparer à celles du vitrage d’origine. Après la dépose de la structure initiale, France 2000 a opté pour une mise en œuvre extérieure à l’aide d’une nacelle et d’un palonnier à ventouses installé sur le toit terrasse.

Le vitrage du mur-rideau n’a pas été adapté selon les repères, comme cela est le cas dans les projets de rénovations énergétiques actuelles, ceci afin de se conformer à la vision architecturale de Niemeyer. De même qu’aucun ouvrant pompier n’est intégré à la façade pour ne pas la dénaturer. Cependant, pour respecter les normes ERP du bâtiment administratif, un nouvel escalier de secours a été prévu dans les nouveaux plans du site.

En ce qui concerne les fenêtres en oculus du dernier étage, le respect des masses vues était une préoccupation majeure pour la maîtrise d’ouvrage. L’adaptation de l’isolation thermique intérieure a permis de retracer la façade originelle tout en renforçant les performances thermiques de ces ouvertures.

Le résultat est conforme aux attentes de l’Oppic (Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture, maître d’ouvrage délégué pour ce projet par les préfectures de la région Île-de-France et de la ville de Paris).

Le gain énergétique engendré répond par ailleurs aux exigences de performances thermiques après travaux appliquées à la rénovation énergétique des bâtiments des collectivités territoriales. La résistance thermique des façades affiche désormais 0.6 w/m².K/W contre 0.3 auparavant.