Le Saviez-vous ? Dans les années 40…
Publiée le 18/03/2021
Jean Lorillard, le fils d’André*, se souvient…
« Nous sommes en 1945 et la Guerre est enfin terminée… Les forces de l’Axe ont fini par capituler.
Mon père reprend alors son activité à Luisant.
Les commandes de menuiserie générale sont au rendez-vous : aménagement de magasin, devantures, fenêtres, portes et escaliers… tout est à rebâtir ! »
Cérémonie devant la statue Marceau place des Epars à Chartres. Photo Studio Visages, 21 rue de l'Ane-Rez. Format 23x17. Photographe inconnu, photo sans date.
"[..] il n’y avait plus d’horaires, tout le monde mangeait dans l’atelier, la boîte de sardines, le casse-croûte et la bouteille de vin sur l’établi…"
À cette époque, une activité récurrente existait encore :
la fabrication des cercueils avec livraison et mise en bière des défunts.
« Tous les anciens menuisiers sont intarissables sur ces histoires… J’ai souvenir gamin, vers l’âge de cinq/six ans, que c’était pratiquement la fête - même si ce n’est pas le mot adéquat j’en conviens - lorsque mon père ramenait la commande d’un cercueil. Comme elle devait être faite dans la journée, il n’y avait plus d’horaires, tout le monde mangeait dans l’atelier, la boîte de sardines, le casse-croûte et la bouteille de vin sur l’établi…».
Chacun reprend le cours de sa vie pour subvenir aux besoins de sa famille comme il le peut. Après avoir été mise à feu et à sang, la France se remet peu à peu et tout le monde se mobilise pour la reconstruction.
C’est le début des Trente Glorieuses...
*que vous avez découvert au 1er épisode